L’éthique est une valeur indispensable à toute entreprise. Durant le processus de recrutement, les employeurs doivent veiller à ce que leurs entretiens d’embauche ne soient pas biaisés par les stéréotypes et les préjugés. Ainsi, l’égalité d’évaluation de chaque candidat s’impose.
Partant du principe que tous les gens peuvent être sexistes ou raciaux, les recruteurs doivent faire preuve de bonne foi. Ces derniers doivent se tenir face à toutes formes de discrimination. Au-delà de cela, le recrutement est avant tout une affaire de rencontre de jeux pouvoirs et des rapports de force. Quels sont donc les problèmes éthiques majeurs liés au recrutement ?
Qu’est-ce que l’éthique en recrutement ?
Selon Pierre-Eric Sutter, l’éthique en recrutement « commence quand on remet en cause ses propres croyances plutôt que de chercher à les imposer à autrui, que l’on soit recruteur ou candidat. ». Ainsi, l’éthique en recrutement nécessite de mettre de côté ses préjugés et de juger les candidats uniquement sur la base de leurs qualifications et de leurs compétences. Chacun d’eux mérite une chance d’être évalué, indépendamment de son handicap, sa race ou son sexe.
Cela explique pourquoi le processus de recrutement ne doit pas être prix à la légère. Lors de l’embauche de nouveaux candidats, beaucoup de problèmes peuvent subvenir et ternir l’image de marque de l’entreprise en question.
Des défis pour atteindre la diversité en entreprise :
La diversité est souvent réduite à une simple question de chiffres. Cette dernière n’est pas uniquement une préoccupation RH, mais plutôt une véritable stratégie globale à intégrer.
Qu’elle ait trait à la nationalité, à la situation matrimoniale, aux capacités physiques ou aux croyances religieuses, la diversité peut fortement influer la performance des entreprises.
Ainsi, le recrutement doit viser une réelle diversité des perspectives et des compétences.
Néanmoins, atteindre une véritable diversité dans le processus de recrutement n’est pas toujours tâche aisée. Pour relever ce défi, les entreprises doivent mettre en place des politiques claires encourageant la participation active et équitable de l’ensemble de leurs parties prenantes. Le recours au langage inclusif dans les annonces d’emploi peut encourager cette approche tout en veillant à ce que l’ensemble des collaborateurs soient valorisés et respectés.
La diversité élargit également les compétences au sein de l’entreprise. En effet, une organisation qui jouit de compétences différentes devient plus performante avec un regard multi-angles sur tous les problèmes du marché. Selon une étude menée par Deloitte (2017), ces entreprises ont un rendement 30% plus que les autres.
Ainsi, une culture organisationnelle valorisant la diversité peut bien évidemment aider à renforcer la cohésion entre les employés.
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L’inclusion : l’importance de se sentir à sa place
Un recrutement inclusif est crucial pour toute entreprise qui promeut la diversité. En effet, selon une étude du Groupe Sodexo, une organisation à personnel mixte progresse quatre fois mieux qu’une organisation avec un personnel homogène.
En effet, recruter des candidats issus de divers horizons ne suffit pas si ceux-ci ne se sentent pas inclus et intégrés. L’inclusion implique la création d’un environnement de travail sain où chaque employé est respecté, valorisé et encouragé à contribuer pleinement dans ses missions. Ainsi, toute entreprise désireuse de promouvoir son image de marque est tenue de favoriser une culture d’inclusion permettant un meilleur bien-être à ses employés.
Afin de relever le défi de l’inclusion, les entreprises doivent faire preuve d’ouverture. A titre d’exemple, elles peuvent proposer des programmes de stage ou des échanges interculturels avec leurs partenaires. Leur politique de gestion des ressources humaines doit également prévoir des promotions internes et une prise en compte des valeurs religieuses.
Le rôle de la communication ne doit pas être pris à la légère. En effet, les entreprises doivent démontrer leurs politiques d’inclusion à travers leurs campagnes de communication et intégrer ces valeurs éthiques à leurs politiques.
La discrimination à l’embauche :
La discrimination persiste encore dans de nombreuses politiques de recrutement. Les candidats peuvent être écartés en raison de leur sexe, âge et même à cause de leur origine ethnique.
Selon un baromètre réalisé par l’Ifop, environ 85% des demandeurs d’emploi indiquent que la discrimination est fréquente à l’embauche, tandis que 62% des enquêtés affirment que la couleur de peau est pénalisante.
Si la discrimination a des conséquences négatives sur le plan humain, elle cause également des problèmes dans la vie professionnelle. En effet, environ 43% des personnes qui ont subi une forme de discrimination abandonnent leur recherche d’emploi.
Pour lutter contre ces formes de discrimination, les offres d’emploi ne doivent pas être discriminatoires et il est possible d’améliorer l’expérience candidat. En tant que recruteur, il faut être vigilent et vérifier si vous n’y avez pas inséré des mots discriminants involontairement dans votre offre d’emploi. Il faut également vous concentrer sur les éléments d’informations exigés par le poste demandé. Cela vous permettra d’éviter les préjugés inconscients ainsi que les stigmatisations.
Certains employés craignent également de recruter des salariés âgés en raison de leurs maladies fréquentes. Néanmoins, en principe, les offres d’emploi ne doivent pas faire référence à l’âge. Refuser d’embaucher un candidat sur le simple prétexte de son handicap est formellement interdit par la loi. Aujourd’hui, les entreprises sont mêmes obligées d’employer un certain nombre de travailleurs handicapés et reconnaître leur valeur ajoutée.
Enfin, si un candidat estime être victime de discrimination à l’embauche, il peut agir contre l’employeur en déposant un recours civil devant le conseil des prud’hommes.