De nombreux secteurs font face à des difficultés de recrutement, c’est le cas du secteur pénitentiaire qui devrait gonfler son nombre d’effectifs. Le secteur est particulièrement en demande, car il peine à recruter et à redorer son image. Pour changer la situation, des revalorisations des professions concernées ont été mises en œuvre.
Un poste de fonctionnaire
On entend beaucoup plus parler du manque de place dans les prisons plutôt que des postes à prendre. Alors que l’emploi en France a des difficultés à rebondir de la crise, le secteur pénitentiaire est lui en forte demande de nouvelles têtes. Il faut savoir qu’il s’agit d’un poste de fonctionnaire et qu’il y a des possibilités d’évolution. Lorsque l’on pense à ce secteur, on pense uniquement au poste de surveillants pénitentiaires, mais le secteur ne se résume pas à cela et il est possible d’évoluer dans des fonctions de direction et d’encadrement.
Évidemment, et c’est pour cela que le secteur peut avoir des difficultés à trouver du monde, il faut être prêt à prendre ce type de poste. Cela demande de la discipline et de l’autorité pour faire régner la sécurité dans un tel établissement. Il faut au quotidien effecteur des tâches encadrées, accompagner les détenus, les surveiller, mais aussi faire preuve d’empathie et d’écoute. Cela reste un métier ou le contact social doit être mis en avant. Ce n’est pas fait pour tout le monde, mais c’est aussi loin des clichés que certains peuvent se faire de la profession.
Pas de qualification nécessaire
Comme de nombreux postes de la fonction publique, le métier de surveillant pénitentiaire est accessible en passant par un concours. Celui-ci est accessible sans qualification particulière, à condition tout de même d’avoir le brevet des collèges. En ce qui concerne les conditions pour y accéder, il faut avoir entre 18 et 45 ans, être détenteur d’un casier judiciaire vierge et avoir une bonne condition physique. En effet, ce métier demande un minimum de capacités physique pour réussir à imposer son autorité et réagir en cas de débordements. Le concours est composé d’une première épreuve écrite, sous la forme d’un QCM et si celui-ci est validé, une épreuve orale et des tests sportifs sont demandés.
Il faut savoir que le concours est sélectif, puisque environ 10 % seulement des participants intègrent ensuite l’école nationale d’administration pénitentiaire. Il faut ensuite suivre une formation de 18 mois en école avant d’être affecté à un établissement en France.
Une fonction mise en avant
Face aux difficultés à trouver régulièrement des candidats et aux revendications, l’État a décidé de revaloriser les postes du secteur pénitentiaire. Ainsi, depuis le 1er janvier 2022, les grades de surveillant principal et de brigadier ont été fusionnés afin de simplifier l’évolution de carrière dans le secteur. La rémunération a aussi été revue à la hausse puisque aujourd’hui, un surveillant pénitentiaire qui débute touchera plus de 200 € nets par mois qu’il y a quelques années. Le salaire est donc aujourd’hui de 1980 € pour un débutant et elle peut encore monter avec l’expérience et l’évolution des grades.