Imaginez-vous en entretien. Vous êtes prêt, costard repassé, discours calé, CV peaufiné. Et là, surprise : on vous tend un puzzle de 46 000 pièces à assembler. Pas de business case, pas de test de personnalité. Juste… un puzzle. Une épreuve qui semble totalement absurde, et pourtant, c’est ce qui détermine si vous décrocherez le job ou pas.
Ce n’est pas une blague. Un patron britannique l’a mis en place comme méthode de recrutement officielle. Et ceux qui échouent n’ont même pas droit à un second entretien. Ce test fait le tour des réseaux pro et divise profondément les recruteurs. Mais pourquoi un puzzle ? Et surtout… que cherche-t-il à repérer exactement ?
Ce que cache vraiment ce test étrange : l’esprit du candidat passé au microscope
L’épreuve est simple dans son principe, mais déroutante dans sa mise en œuvre. Deux puzzles différents, posés sur une table. L’un est une photo de famille ancienne, l’autre une œuvre d’art coupée à la main. Le candidat n’a aucune consigne claire, si ce n’est de reconstituer les deux images.
Le patron observe. Il ne regarde pas si vous êtes rapide ou méticuleux. Ce qu’il scrute, c’est votre réaction mentale face à l’absurde. Est-ce que vous abandonnez ? Est-ce que vous foncez sans réfléchir ? Ou est-ce que vous questionnez la pertinence de la tâche ? Ce test ne note pas vos résultats mais votre façon de raisonner. Et selon lui, c’est là que se cache le vrai révélateur de potentiel.
Le vrai message : prendre du recul face à une tâche inutile est parfois plus intelligent
Selon le patron, il y a deux types de profils qu’il veut détecter :
Le candidat qui refuse d’assembler un puzzle sans lien avec le poste est perçu comme un « fonceur rationnel ». Il priorise, réfléchit, ne gaspille pas son énergie dans l’absurde.
Celui qui s’acharne pendant dix heures, quitte à en perdre ses moyens, est vu comme un « fonceur absolu », capable d’aller jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte. Deux profils, deux lectures… mais un point commun : la capacité à faire un choix net face à l’ambiguïté.
En clair : ce test, aussi étrange soit-il, révèle l’attitude face à la complexité, au flou, au stress.
Une méthode controversée mais qui soulève la bonne question : qu’est-ce qu’un bon recrutement ?
Ce genre de test fait bondir certains experts RH. On lui reproche de discriminer les profils anxieux, les neuro-atypiques ou ceux qui refusent le jeu. D’autres y voient une brillante mise en situation, bien plus réaliste que les questions clichées du type « parlez-moi de vos qualités ».
Mais qu’on l’approuve ou non, ce puzzle géant dit une chose essentielle : le processus de recrutement ne teste pas seulement des compétences. Il teste une posture. Et cette posture, face à l’inattendu, face à l’absurde, face à la pression… est souvent celle qui détermine la réussite ou non dans un poste.
🎯 Résumé final
Le « test du puzzle » en entretien n’évalue pas vos compétences techniques, mais votre manière de réagir face à l’absurde et à l’inutile. Un filtre radical qui divise, mais qui interroge en profondeur notre rapport au travail, au stress et au sens qu’on donne à chaque tâche.


